Avec les aides-soignantes du service des grands brûlés de l’hôpital Saint-Louis
Résumé. Céline, une nouvelle aide-soignante, intègre le Centre de traitement des brûlés de l’hôpital Saint-Louis à Paris. D’abord observatrice, elle va investir son rôle de soignante. Ses collègues l’aident à trouver sa place et à apprivoiser cet univers. Au fil du temps, elle réalise que sauver la peau de ces patients, c’est soigner leurs brûlures et réparer leur enveloppe corporelle meurtrie. Mais que c’est aussi soigner la peau psychique, car sans sa peau, l’homme perd ses certitudes et son identité.
En quelques mots
La peau est notre limite, la frontière, la démarcation entre le reste et nous. A l’extérieur, ce n’est jamais nous. A l’intérieur, on ne sait pas trop ce qu’il y a non plus. Notre seule certitude, c’est notre peau. Elle nous distingue de l’autre. Sans elle, la vie serait impossible et nous ne serions qu’un assemblage d’organes, estomac, os, muscles… Fascinante, imprévisible et capricieuse, elle est aussi cet organe miroir qui fait que lorsqu’on se regarde dans un miroir, on ne voit pas notre peau mais nous-même. Comment dès lors vivre et survivre lorsqu’elle n’est plus ?
Chaque année en France, 400 000 personnes se brûlent en France dont plus des deux tiers dans des accidents domestiques. Près de 13 000 sont hospitalisés. Et parmi elles, 240 sont prises en charge au Centre de traitement des brûlés (CTB) de l’hôpital Saint-Louis à Paris. Un hôpital de pointe unique en France. Inauguré en septembre 2012, il a été imaginé par le Pr Mimoun et pensé pour soigner au mieux ces patients hors normes que sont les grands brûlés. Dans ce service, où personne n’a jamais tourné, travaille une équipe de gens hors du commun. Une équipe de soignants qui ramènent à la vie des hommes et des femmes dont la vie a basculé. Qui les aide à renaître -presque au sens littéral- de leurs cendres.
L’idée de ce film est de suivre un personnage principal, une aide-soignante qui intègre ce service. Je l’ai appelée ici Céline car la personne que j’ai rencontrée et qui m’a inspirée portait ce prénom. Ce ne sera pas elle mais une autre aide-soignante qui sera réellement filmée.
C’est à travers ce regard neuf mais impliqué que je veux faire entrer le spectateur dans ce service où j’ai effectué de longs repérages.
Pour l’avoir accompagné chez d’autres, je peux prévoir en partie le « scénario » de cette inclusion.
D’abord observatrice, Céline va, au fil du temps, investir son rôle de soignante. Je sais que ses collègues vont l’aider à trouver sa place et à apprivoiser cet univers. A travers son regard, on comprendra que sauver la peau de ces grands brûlés, c’est soigner leurs brûlures et réparer leur enveloppe corporelle meurtrie. Mais que c’est aussi soigner la peau psychique, car sans sa peau, l’homme perd ses certitudes et son identité.
Je sais aussi que le réalité dépassera mon scénario car les soignants sont tous différents. Cette adaptation est prévue et souhaitée car elle donnera encore plus d’intensité à mon regard. Commet réagira cette nouvelle aide-soignante, je ne le sais pas encore.
Au-delà de Céline, se dessinera aussi le portrait d’une équipe à l’humanité incroyable. Ces soignants sont des gens hors du commun. « Ils sont les warriors de l’extrême », m’a confié un jour un grand brûlé revenu du côté des vivants.
Au commencement
J’ai rencontré pour la première fois le Pr Mimoun dans son bureau du rez-de-chaussée du Centre de traitement des brûlés en 2007… Lire la suite.
Synopsis
En ce petit matin de mai, une nouvelle aide-soignante patiente devant la porte du service des grands brûlés de l’hôpital Saint-Louis. On l’appellera Céline… Lire la suite.
Les personnages
Les soignants au cœur du film: Céline, la nouvelle aide-soignante, Emilie, l’aide-soignante « tutrice », Sandrine, la kiné, Sabrina, la psychologue, les patients grands brûlés… Lire la suite.
La réalisation
Le film s’inscrit dans un temps assez long. Celui de la première année de l’aide-soignante qui vient d’arriver… Lire la suite.